lundi 4 février 2013

50 nuances ...de déception (1)


Un samedi, chez Cotsco.

Plus tôt dans la semaine, j'avais entendu parler d'un livre qui faisait fureur auprès de la gent féminine. Je l’aperçois du coin de l'oeil et je me dis que ce serait gentil d’offrir ça à ma douce. Je le prends, je le paye et je quitte. Quelle belle attention!

Le soir même, je me retrouve en compagnie d'amis lors d'un souper. Le "fun" est "pogné". On mange bien, on boit bien, on discute bien. Le livre fait surface dans la discussion. Il semble que tout le monde le connaisse en détail. Les femmes le trouvent bon, mais se gardent une petite gène. Les hommes ont un sourire dans la face qui en dit très très long. On avait dit les yeux que j'ai lorsque je vois Madame se dénuder. La bave quasiment sortie de la bouche...

- C'est très excitant, tu vas profiter des effets pervers que donne la lecture de ce livre par Madame.

Bon, j'étais un peu surpris, mais à cause de leur réaction je commençais à avoir hâte qu'elle le débute. "Partons de ce souper que tu puisses le lire. Et qu'on en jouisse par la suite", que je me disais dans ma tête. Ça arrive, j'aime ça rêver.

Je n'avais aucune idée du sujet réel de ce livre jusqu'à l'on me dise que c'était un livre érotico-sado-maso-gnagnan. Et pourquoi pas? Un petit peu d'excitation dans notre couple ne pourrait pas nuire. Malgré toute la bonne volonté du monde, il semble que Madame soit en panne sèche et que par le fait même je devais faire de même.

"Sèches!"

3 jours plus tard, mardi, la lecture commence. Elle me dit: "bof".

2 jours plus tard : "ça commence à être hot dans mon livre". Toujours rien de plus dans la vie à deux.

"Calmons-nous, c'est juste un livre. On ne va pas en faire une mission. Arrête de penser qu'elle deviendra la bête que tu rêves. De toute façon, tu l'aimes de même.", disait mon bonhomme bleu en haut à droite.

"Mais ça fait 2 jours qu'elle te parle de fantasme, qu'elle t'excite avec ces grands yeux verts, ses seins distingués et son cul d'enfer. Un moment donné elle va faire suivre ses bottines, pas juste les babines" disait son opposé, de couleur rouge, à la gauche.

"Pas juste les babines, pas juste les babines. Si tu savais ce que je me contenterais de faire avec ses babines...", me dis-je.

Vendredi, je ne me sens pas bien. Journée ardue, journée stressante. J'ai besoin d'un peu d'affection. Ça arrive aussi aux hommes ça (meuhhhhh ouiiiii!). J'avais besoin de me sentir utile. Je ne sais pas, je "feelais" merdique, je m'emmerdais devant cette télé me démontrant l'inutilité que nous avions faite des temps libres sans enfants. Je devais être dans mon SPM sympathique...

Assise sur le canapé, ma douce moitié est jolie. Que dis-je? Elle est bandante! Elle est LA "MILF". Pas pour rien que ça désigne "Mother I'd Like to Fuck". Mère que j'aimerais baiser. J'aimerais. C'est exactement elle ça. J'aimerais ça, mais ça n'arrive pas...

Bref, je la regarde entre deux scènes, ses yeux sont brillants. Je lui fais des sourires. Son cul, quoique reposé sur le coussin du divan, réussi à me faire fantasmer. La langue, les doigts, qu'importe, j'ai le goût de me laisser aller chaque fois que mon regard croise le profil de son cul. Je la regarde, je lui dis que je l'aime et lui demande un gros "colleux". Ça avait l'air de l'emmerder, mais elle est venue vers moi.. Pourquoi ça l'emmerde? Avais-je fait de quoi de pas correct? Elle m'a dit qu'elle était fatiguée, mais j'avais l'impression que je la dérangeais.

Voyant que la fatigue nous emportait, j'abdique en premier et décide d'aller me coucher. Elle voulait lire 5-10 minutes et venir me rejoindre après. Serait-ce le soir? On est quand même vendredi et que fait-on le vendredi? "On est vendredi, on fait l'amouuuuuuuuuuur".

J'avais tellement hâte qu'elle vienne me rejoindre. Ça fait trois jours qu'on parle cochon et que le désir monte chaque jour. Par contre, l'habitude routinière me fait réaliser que ça risque de demeurer en fantasme. Elle va faire comme chaque jour, prendre 5 minutes pour se crémer, se coucher et me dire, après que ma main sur son cul lui fasse comprendre mes intentions, "Non... les enfants... chus fatigué... j'ai mal au dos... le mur est gris...le soleil est jaune...l'arbre est dans ses feuilles marilon marilé".

Bref, je me suis endormie, après 20 minutes d'attentes. Deux heures plus tard, elle venait me rejoindre. Trop prise par sa lecture, je n'existais plus. Je dormais, mais pas tant que ça. Je bouillais! Elle était seulement fatiguée avec moi ou ben quoi? 

Au lever du soleil, je lui ai demandé comment elle avait fait pour avoir la force de rester éveillée aussi longtemps en bas, alors que la majorité du temps, elle passe les journées à se plaindre de la fatigue.

C'est ainsi qu'elle me dit:

- Ah j'ai lu. Le livre est tellement bon et tellement excitant que j'ai même pris 20 minutes pour me satisfaire aux toilettes.

Tabarnak!!!! Elle me niaise ou quoi? Pas que j'ai quelque chose avec le plaisir solitaire (c'est ce qui me sauve la vie), mais criss de calice de ciboire de tabarnak...

Ah pi d'la marde!

- Fin de ma première partie -

6 commentaires:

  1. C'est moche! désolée pour toi, mais super bien écrit trés bon début!!! continue comme ça j'attends avec impatience la suite;)

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  2. demande lui de te laisser regarder :p

    je suis d'accord :
    mais super bien écrit trés bon début!!! continue comme ça j'attends avec impatience la suite;)

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  3. La suite devrait arriver d'ici lundi :-)

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  4. désolée
    j'attends avec impatience la suite!

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    1. Elle est déjà en ligne, la suite et la fin. :)

      http://lhommeimparfait.blogspot.ca/2013/02/50-nuances-de-constatation-2.html

      http://lhommeimparfait.blogspot.ca/2013/02/50-nuances-de-realite-3.html

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